mercredi 29 août 2012

TRESORS CACHES 70's (1/2)

La playlist

"Lost Songs 70's" (Part 1)

Très talentueux, Emitt Rhodes faisait même du piano sans regarder.


Sugar Man-Sixto Rodriguez (1970)
A la fin des années 60, comme beaucoup d'autres brebis égarées, Sixto Rodriguez dut faire face à une addiction destructrice : le sucre. Pour exorciser ses souffrances, celui-ci nous confia le tourment causé par l'attente fébrile du marchand de glucose dans cette ballade folk aux arrangements psychédéliques d’excellente facture paru sur son premier album Cold Fact. Malgré l’insuccès immérité de ce dernier, la chanson présentée ici demeure une ballade poignante sur les effets néfastes de l'hypoglycémie, enfin je crois...

Here In The Year-Cold Sun (1970)
En 1970, le rock progressif venait juste de naître par l'intermédiaire de King Crimson et bien qu'à l'agonie, le courant psychédélique connut encore quelques soubresauts avant de tomber en désuétude compléte quelques mois plus tard. A la croisée des chemins, l'obscur groupe Cold Sun décida de regrouper les deux mouvements dans ce morceau méconnue de prés de neuf minutes qui fut enregistré en 1970 et publié seulement en 1989 avec un tirage très restreint. Une pièce de collection donc.

Golden Child Of God-Emitt Rhodes (1971)
En dépit du fait que Emitt Rhodes soit désormais quasiment anonyme pour quiconque ne fréquentant pas les albums pop oubliés des seventies, celui-ci possédait un talent colossale (Rhodes, Colosse...m'voyez) et fut  même affublé d'un surnom très flatteur de la part de ses contemporains de l'époque : "l'homme Beatles", rien que ça. Plus que les Beatles il serait plus juste de citer le seul McCartney comme inspiration principale tant les mélodies somptueuses et la voix du garçon semblent avoir été façonnées dans le même moule. Hélas les destinées ne furent pas semblables pour les deux artistes.

Camille-Bill Fay (1971)
Bill Fay vient de sortir un album studio en ce mois d’août après une absence de plus de quarante ans, juste le temps de faire un peu le point quoi. Faut dire que l’expérience qu'il eût du monde du business musical aurait pu le laisser un peu amer puisque Decca lui avait rendu son contrat d'artiste au début des seventies malgré la production de deux superbes albums et de démos belles à pleurer. Hélas, faute de publicité les ventes furent décevantes et Bill tomba dans l'oubli. Il faut savoir que Decca c'est la maison de disque qui avait refusé de signer les Beatles au début des années 60...car ils étaient dépourvus d'avenir.

Brand New Key-Melanie Safka (1971)
Pas vraiment cachée mais pas vraiment mise en lumière non plus, la sémillante et primesautière ballade folk "Brand New Key" fut sortie de son relatif oubli à la faveur d'une publicité vantant les mérites d'une imprimante dont nous tairons le nom. Pour l'anecdote une controverse éclata au sujet de cette chanson aux Etats-unis ; "la nouvelle clé" serait une allusion sexuelle pour ouvrir un symbolique verrou. Ils sont décidément bien prudes ces Américains.

Hero-Neu! (1975)
Neu ça veut dire nouveau en Allemand, et de nouveauté il est grandement question avec ce morceau proto-punk sortie quelques années avant la déferlante Sex Pistols. D'abord la voix détachée et pleine de morgue du chanteur à la tête de Neu!, que Johnny Rotten a dû écouter bien attentivement avant de s'époumoner avec son groupe de déglingués ; ensuite le son, répétitif et sans concessions, annonciateur de la flambée punk à venir.

Sea Song-Robert Wyatt (1974)
Robert Wyatt enregistre son très introspectif album "Rock Bottom" suite à un accident conjugal qui le laissa infirme des deux jambes (il aurait sauté par la fenêtre du quatriéme étage pour éviter de se faire prendre en flagrant délit d’adultère). Sea Song, pièce maîtresse de sa catharsis, s'écoule au rythme d'un piano aqueux le long de rivages électroniques inquiétants, tandis que l'artiste se fait le chantre des immensités bleues.

Darondo-Didn't I (1973)
Darondo a pas mal bourlingué dans la vie, occupant des postes aussi divers qu'animateur, physiothérapeute ou proxénète (parait-il). Entre temps il a aussi eu le temps de claquer trois singles rapidement oubliés au début des années 70 dont l'irrésistible "Didn't I" fait partie. Toutefois, grâce au flair du DJ Gilles Peterson, Darondo publia un merveilleux album en 2006 (Let My People Go) regroupant toutes les perles soul-funk du bonhomme.

Strangers-The Kinks (1970)
Dans la famille Davies il n'y avait pas que Ray qui avait des qualités de composition ; sans doute moins talentueux que son génial aîné, le petit frère Dave se défendait aussi à l'occasion. Preuve en est avec cette splendide complainte acoustique parue sur le mésestimé album "Lola VS Powerman & the Moneygoround" en 1970.

It's The Way-Pete Dello & Friends (1971)
Bien qu'ayant été enregistré dans les seventies il ne faut pas se tromper, "Into Your Ears" est un album à l'esprit  définitivement tourné vers la merveilleuse pop sixties, pleine de mélodies accrocheuses en diable et de choeurs extatiques. Quasiment introuvable de nos jours, ou alors à des prix exorbitants, l'album se révèle être un bon palliatif pour qui auraient déjà écumer tous les albums des Beatles, des Kinks ou des Zombies.


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